Quelques grands classiques mais pas de Dante, d’Eco, ni de Moravia dans nos conseils.
Tout simplement des coups de coeur, des découvertes et toujours une écriture que nous avons beaucoup aimé. On ressent l’influence de l’éducation classique à l’italienne : latin et grammaire avant les maths…
Voici nos romans conseillés :
- Le gang des rêves de Luca di Fulvio
- Commentaire de Muriel : Dans les années 1920, New York est peuplée d’arrivants européens qui tentent de vivre le « rêve américain ». Cetta, une jeune Italienne victime d’un viol s’enfuit à New York, flanquée de son bébé Natale rebaptisé « Christmas » à son arrivée. Elle se prostitue pour survivre. Christmas grandit entre gangs, violence et pauvreté. Il a du bagout et est rempli de rêves et d’espoirs d’une vie meilleure. Sa vie bascule lorsqu’il sauve la jeune et riche Ruth, victime de viol avec violences. J’ai dévoré ce roman. L’histoire a priori impossible entre Christmas et Ruth m’a tenue en haleine, ainsi que celle de sa mère et son compagnon Sal. Je me suis vite attachée aux personnages. J’ai aussi aimé l’histoire de New York, son immigration, la violence entre ses communautés, la mafia, la prostitution, le fossé entre les riches et les laissés pour compte. Je le conseille vivement !
- Mal de pierre de Milena Agus (Clotilde)
- Le jardin des Finzi-Contini de Georgio Bassani
- Commentaire de Claire-Aude : Survivant du génocide, le narrateur du Jardin des Finzi-Contini décide, en visitant les tombeaux étrusques qu’il perçoit comme un pluriséculaire rempart contre l’oubli, d’ériger par l’écriture un monument à la mémoire d’une famille aristocratique juive anéantie.
- Marina Bellezza de Silvia Avallone (Laure)
- Si c’est un homme de Primo Levi
- Commentaire de Sabine : Un chef d’oeuvre de la littérature de témoignage. L’horreur des camps de concentration est racontée avec beaucoup de lucidité, de rationalité. Primo Levi a écrit son témoignage dès sa libération, c’est donc très précis et factuel. Ce qui m’a interpellé c’est de voir se recrée une société humaine dans de telles conditions, avec ses commerces ou plutôt trafics, sa hiérarchie avec les capots, ses indigents : les plus faibles, les moins aptes à survivre qu’on ne regarde même plus. C’est une lecture indispensable et en plus très bien écrite !
- Les jours de mon abandon d’Elena Ferrante
- Commentaire de Sabine : L’histoire un peu lente d’une femme en plein désarroi après que son mari l’ait quittée. La lenteur de la réaction de la femme exprime assez bien le choc qu’elle vit puis la reprise en main de sa vie se fait de façon presque inattendue mais c’est ce qui m’a plut. Je n’y croyais plus pourtant. Le sentiment d’abandon est très bien exprimé par la perte totale de repères, c’est un bon Elena Ferrante.
- Pereira prétend d’Antonio Tabucchi (Barbara)
- La jeune épouse d’Alessandro Baricco (Cécile)
- Eva dort de Francesca Melandri (Lise)
- Commentaire de Lise : Eva dort, ou plutôt songe, durant un long voyage en train de près de 1400km, qui la mène de son Haut-Adige natal (Alto Adige, ou Sud Tyrol), en Calabre, tout en bas de la ‘botte’ italienne. Elle part retrouver Vito, le seul qu’elle aurait pu appeler ‘papa’, qu’elle n’a plus vu depuis des années, et qui se meurt. A travers son histoire intime, et surtout celle de sa mère Gerda, c’est l’Histoire de l’Italie et de cette province devenue autonome après de nombreux combats et tractations, qui nous est contée. Un premier roman abouti, malgré quelques longueurs, très intéressant d’un point de vue historique et très touchant aussi. Gerda, fille-mère au début des années 1960, parvient à sortir de sa condition et devenir cuisinière d’un grand hôtel de montagne, où elle rencontrera Vito, carabinier envoyé de son Sud profond vers ce Nord aux velléités indépendantistes et secoué par les attentats. Mais l’Histoire les empêchera de vivre pleinement leur amour. Alternant habilement chapitres historiques et kilomètres ferroviaires, Francesca Melandri nous fait aimer cette province oubliée dans laquelle elle a elle-même grandi
- Limbo de Melania Mazzucco
- Commentaire de Patricia : Après un attentat sanglant à son armee militaire, Manuela retourne à sa famille, dans un village à la mer près de Rome.Elle est traumatisée et le medecin la prescrit d’écrire ses mémoires de sa vie. Elle décrit son enfance, les années de sa formation militaire et les mois en Afghanistan. Dans le village elle rencontre Mattia, un homme mysterieux qui experimente son propre ‘Limbo’. Mazzucco a aussi écrit le roman Vita pour lequel elle a reçu le premio Strega en Italie. C’est un veritable histoire de deux enfants qui grandissent dans un quartier italien à New York debut 20e siècle.
- Etre en vie de Crsitina Comencini (Alice)
- La vie parfaite de Silvia Avallone (Catherine)