Ce qui m’a interpellée cette année, c’est qu’Annie Ernaux est la REINE de l’autobiographie vient d’être récompensée par le prix Nobel de littéreture 2022 et le Goncourt 2022 attribué à Brigitte Giraud est également un récit autobiographique. Cela confirme encore tout l’intérêt de ce genre qui pourtant nous l’avons vu ensemble hier n’est pas toujours du plus haut niveau littéraire. Mais quand il l’est, alors là… il fait mouche!
Hier soir encore, notre réunion sur cette thématique nous a permis de découvrir quelques pépites inattendues: le livre testament de Stefan Zweig présenté par Carole, la vie de la pianiste Zhu Xiao-Mei lu par Muriel ou encore ce témoignage poignant d’une enfant volée que Florence nous a déniché.

Une vie de Simone Veil (Geneviève)
Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l’étranger ; son autobiographie est attendue depuis longtemps.
Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine.

La rivière et son secret de Zhu Xiao-Mei (Muriel)
De Pékin à Paris, de Hong-Kong à Los Angeles, le témoignage déchirant d’une femme broyée par la Révolution culturelle chinoise et sauvée par la musique.
Pékin, 1969 : Zhu Xiao-Mei est un « être de mauvaise origine » . Autrement dit, avant la révolution maoïste, ses parents étaient des bourgeois cultivés. Une tare d’autant plus lourde à porter pour la jeune Xiao-Mei qu’elle a un don précoce pour le piano et une passion pour la musique décadente – Schumann, Mozart, Bach. Elle est donc envoyée en camp de rééducation : il faut éradiquer en elle tout désir autre que celui de mourir pour Mao.
Les années passent… Xiao-Mei est devenue une bonne révolutionnaire. Mais, un jour, elle trouve dans le camp un vieil accordéon. Elle caresse les touches, se risque à jouer un accord, quelques notes de musique s’élèvent… Par enchantement le temps perdu s’efface, les rêves reviennent, l’espoir renaît. Xiao-Mei jure qu’elle rejouera du piano. Il lui faudra encore dix ans pour atteindre son but, dix ans de souffrances, de lutte acharnée, d’exil.
Aujourd’hui, Xiao-Mei est célébrée dans le monde entier comme une pianiste virtuose et une immense artiste.

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea (Florence L.)
L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux soeurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera. Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria.
Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice. Dans la première partie du roman, celle-ci déroule en parallèle l’enfance de ses parents et la sienne. Dans un montage serré champ contre champ, elle fait défiler les scènes et les années : Victoria et ses dix frères et soeurs, l’équipe de foot du malheur ; Julian fuyant l’orphelinat pour s’embarquer en mer. Puis leur rencontre, leur amour et leur départ vers la France.
La galicienne y sera femme de ménage, le fils de pute, gardien du théâtre de la Michodière. Maria grandit là, parmi les acteurs, les décors, les armes à feu de son père, basque et révolutionnaire, buveur souvent violent, les silences de sa mère et les moqueries de ses amies. Mais la fille d’immigrés coude son destin. Elle devient réalisatrice, tombe amoureuse, fonde un foyer, s’extirpe de ses origines.
Jusqu’à ce que le sort l’y ramène brutalement. A vingt-sept ans, une tarologue prétend qu’elle ne serait pas la fille de ses parents. Pour trouver la vérité, il lui faudra retourner à Bilbao, la ville où elle est née. C’est la seconde partie du livre, où se révèle le versant secret de la vie des protagonistes au fil de l’enquête de la narratrice. Stupéfiant de talent, d’énergie et de force, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent nous happe dès le premier mot.
Avec sa plume enlevée, toujours tendue, pleine d’images et d’esprit, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale et nous emporte dans le récit de sa vie, plus romanesque que la fiction. Une histoire d’orphelins, de mensonges et de filiation trompeuse. De corrida, d’amour et de quête de soi. Et la naissance d’une écrivaine.

Maman, je ne suis pas morte de Mariela SR Coline Fanon (Florence L.)
J’ai 34 ans, deux enfants, un merveilleux mari et un bon travail. Je viens d’une famille très aimante et bienveillante. J’aime jouer du piano et la photographie me passionne. Je suis « presque » madame tout le monde : je suis adoptée. J’ose enfin l’écrire. L’histoire dit que ma mère biologique, trop pauvre, m’a abandonnée. Un grand classique pour la mise en adoption et certainement la raison la plus morale et honorable de se séparer de son enfant. L’adoption, c’est aussi, factuellement, ne pas avoir d’autre choix, après avoir porté et donné la vie, que de la livrer à l’inconnu pour lui offrir une chance de survie. C’est en quelque sorte renoncer à son sang pour tromper la fatalité. Pour ma part, il en a été autrement. Un être humain, vivant ou mort, n’a pas de prix. Or la demande crée l’offre. Alors les opportunités apparaissent, les intérêts naissent, les trafics s’ébauchent. D’inestimable, la valeur d’un enfant se réévalue en devises, et j’en ai été, comme des milliers d’enfants de par le monde, une des victimes. Ce récit est mon histoire, un héritage pour mes enfants, la vérité sur notre famille mais aussi sur un des plus grands scandales liés à l’adxoption. C’est une manière de rendre justice à mes parents de sang, d’honorer l’extraordinaire courage de ma mère et la place que mon père m’a faite depuis nos retrouvailles, dans son coeur et dans sa vie. C’est aussi un hommage à mes parents de coeur, de vie, que j’aime profondément, inconditionnellement. C’est, enfin, un devoir de mémoire que je mène avec la Fondation RP-RP, Racines Perdues-Raìces Perdidas, qui représente plusieurs centaines de personnes ayant fait face à l’horreur du trafic d’êtres humains lors de leur adoption et qui cherchent encore leur famille à travers le monde. Empêchons que mon histoire, que « nos » histoires ne se reproduisent. Nunca Mas. Plus jamais ça.

Le monde d’hier de Stefan Zweig (Carole)
Le monde d’hier, c’est la Vienne et l’Europe d’avant 1914, où Stefan Zweig a grandi et connu ses premiers succès d’écrivain, passionnément lu, écrit et voyagé, lié amitié avec Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry… Un monde de stabilité où, malgré les tensions nationalistes, la liberté de l’esprit conservait toutes ses prérogatives.
Livre nostalgique ? Assurément. Car l’écrivain exilé qui rédige ces «souvenirs d’un Européen» a vu aussi, et nous raconte, le formidable gâchis de 1914, l’écroulement des trônes, le bouleversement des idées, puis l’écrasement d’une civilisation sous l’irrésistible poussée de l’hitlérisme…
Parsemé d’anecdotes, plein de charme et de couleurs, de drames aussi, ce tableau d’un demi-siècle de l’histoire de l’Europe résume le sens d’une vie, d’un engagement d’écrivain, d’un idéal. C’est aussi un des livres-témoignages les plus bouleversants et les plus essentiels pour nous aider à comprendre le siècle passé.
Rédigé en 1941, alors que, émigré au Brésil, Stefan Zweig avait déjà décidé de mettre fin à ses jours, Le Monde d’hier est l’un des plus grands livres-témoignages de notre époque. Zweig y retrace l’évolution de l’Europe de 1895 à 1941, le destin d’une génération confrontée brutalement à l’Histoire et à toutes les « catastrophes imaginables ». Chroniqueur de l’Âge d’or européen, Zweig évoque avec bonheur sa vie de bourgeois privilégié dans la Vienne d’avant 1914 et quelques grandes figures qui furent ses amis : Schnitzler, Rilke, Romain Rolland, Freud ou Valéry. Mais il donne aussi à voir la montée du nationalisme, le formidable bouleversement des idées qui suit la Première Guerre Mondiale, puis l’arrivée au pouvoir d’Hitler, l’horreur de l’antisémitisme d’État et, pour finir, le «suicide de l’Europe.» «J’ai été témoin de la plus effroyable défaite de la raison» écrit-il.
Analyste de l’échec d’une civilisation, Zweig s’accuse et accuse ses contemporains. Mais, avec le recul du temps, la lucidité de son testament intellectuel frappe le lecteur d’aujourd’hui, de même que l’actualité de sa dénonciation des nationalismes et de son plaidoyer pour l’Europe.

Shantaram de Gregory David Roberts (Caroline)
Australie, 1980. Lin s’évade de prison, et atterrit sous une fausse identité dans les rues fourmillantes de Bombay, où il espère disparaître. Il pénètre peu à peu le monde secret de la « ville dorée », où se côtoient prostituées et religieux, soldats et acteurs, mendiants et gangsters. Fugitif sans famille, Lin cherche inlassablement à donner un sens à sa vie, d’abord en improvisant un dispensaire dans un bidonville, puis à l’échec de celui-ci en faisant ses premières armes dans la mafia de Bombay. Cette quête le conduira jusqu’à la guerre, à la prison et ses tortures, et à une série de trahisons sanglantes. Puis à la rédemption, enfin. Mais les clés du destin de Lin se trouvent entre les mains de son mentor, Khader Khan, parrain de la mafia, à la fois criminel, saint et philosophe, et surtout de Karla, femme mystérieuse, belle et dangereuse dont Lin tombe follement amoureux. Ce roman épique nous plonge dans une Inde fascinante et marque l’entrée en littérature d’une voix extraordinaire

Ouvrir une voie d’Emmanuel Faber (Sabine)
Emmanuel Faber, le patron visionnaire écarté de Danone, partage sa passion de la montagne et ses engagements pour l’avenir.
» Nous sommes au pied de la montagne. Nous avons dix ans pour ouvrir une nouvelle voie et nous y engager tous ensemble. «
Passée sa brutale éviction de Danone, Emmanuel Faber se pose dans un refuge des Alpes. Il raconte comment la montagne et l’escalade ont dessiné son itinéraire : l’orage en Oisans dans l’enfance, les falaises du Vercors à l’adolescence, seul dans la tempête une nuit d’hiver à ski, en collectif pour l’ouverture d’une nouvelle voie sur le granite corse. Il partage son expérience hors du commun de patron activiste et livre sa vision des enjeux d’aujourd’hui et demain.
Un appel vibrant à la prise de conscience et à l’action

Danser d’Hugo Marchand (Sabine)
Hugo Marchand s’est réveillé un matin avec un rêve. Il avait neuf ans. C’est à ce rêve de danse que ce virtuose de la nouvelle génération d’étoiles de l’Opéra de Paris s’est accroché. Quatre ans après son entrée au conservatoire de Nantes, médaillé d’or à treize ans, il est admis à l’Ecole de danse de l’Opéra national de Paris. Malgré son profil atypique, Hugo Marchand intègre le corps de ballet de l’Opéra à dix-sept ans. Il gravit les échelons, se mesure aux autres, comme à lui-même, dans les concours internationaux et accède au grade ultime de danseur étoile en mars 2017.
En partageant son apprentissage, Hugo Marchand pose un regard sur la danse comme école de l’acceptation. Celle de l’immensité du travail qu’impose la concrétisation d’un rêve. De la quête d’excellence au façonnage de la confiance en soi pour le réaliser. Le bras de fer entre doutes et détermination. De la solitude à la surexposition, de l’amitié possible malgré la compétition. La perpétuelle confrontation au miroir, reflet des imperfections à dépasser. L’expérience d’une métamorphose.

Mes 18 exils de Susie Morgenstern (Sabine)
Quelle vie ! Plus riche, plus inouïe, plus drôle qu’un roman !
Cela tombe bien, Susie Morgenstern est romancière: elle a publié plus de cent cinquante livres, dont d’immenses best-sellers pour les enfants.
Avec elle, impossible de s’ennuyer. Tout est rire, autodérision, émotion. Elle a l’art de raconter les petits et les grands moments de la vie, les chagrins, les joies, mais surtout l’éblouissement d’aimer.
De ses 18 exils, elle tire un hymne à la vie qui se lit pied au plancher et sourire au lèvres.

Fleurs tardives de Susie Morgenstern (Sabine)
La star de la littérature jeunesse, Susie Morgenstern, poursuit dans ce deuxième livre « pour adultes » son récit de sa vie amoureuse.
À plus de 70 ans, après avoir vécu trente années dans le souvenir de son premier mari, le mathématicien Jacques Morgenstern, elle rencontre, par internet, Georges, plus âgé, veuf lui aussi, et suisse. Une rencontre détonante, racontée avec un humour irrésistible, qui avec légèreté et finesse, ouvre à toutes les questions graves : le bouleversement dans la famille, l’accompagnement de la maladie, les difficultés d’adaptation… et qui met l’accent sur l’élan de vie retrouvé, la joie, la sexualité, l’entente profonde…
Un formidable témoignage sur l’amour des séniors

L’envie de Sophie Fontanel (Sabine)
Si tout le monde faisait l’amour, on ne s’entendrait plus.
« Pendant une longue période, qu’au fond je n’ai à coeur ni de situer dans le temps, ni d’estimer ici en nombre d’années, j’ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l’absence de vie sexuelle. Encore faudrait-il que ce terme soit le bon, si l’on considère qu’une part colossale de sensualité a accompagné ces années, où seuls les rêves ont comblé mes attentes ? mais quels rêves ?, et où ce que j’ai approché, ce n’était qu’en pensée – mais quelles pensées. Sur ce rien qui me fut salutaire, et dans lequel j’ai appris à puiser des ressources insoupçonnées, sur ce qu’est la caresse pour quelqu’un qui n’est plus caressé et qui, probablement, ne caresse plus, sur l’obsession gonflant en vous et dont on dit si bien qu’elle vous monte à la tête, sur la foule résignée que je devine, ces gens que je reconnais en un instant et pour lesquels j’éprouve tant de tendresse, je voulais faire un livre. »

La vocation de Sophie Fontanel (Sabine)
‘Les revues, je les laisse’, elle annonce à l’employé de l’émigration. On dirait que c’est une décision qu’elle prend, et non qu’elle en est réduite à cette dernière extrémité. Elle ouvre un des Vogue, en arrache une page, et la glisse, pliée, sous sa manche. Soudain, elle va vers un garçon splendide dont, dira-t-elle, elle a remarqué les babouches ouvragées, différentes. Une fois près de lui, elle voit qu’il a des cils d’ânesse. Elle ne s’est pas trompée. Elle dépose les cinq Vogue devant les babouches couleur mandarine : « Tiens, c’est pour toi.’ Ma grand-mère, son coeur battant lui sort du buste. Sur ce quai de l’exode, du malheur et de l’expropriation, ce n’est pas rien de donner quelque chose à un ennemi qui vous a déjà pris l’essentiel. » Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d’une famille d’émigrants arméniens fascinée par l’élégance française. En 1923, Méliné a vingt-deux ans et fuit les persécutions subies par son peuple, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. Quatre-vingts ans plus tard, sa petite-fille, Sophie, journaliste, est nommée au poste de directrice de la mode à Elle, accomplissant ainsi le destin familial. Qui fut la plus heureuse des deux ? Méliné, qui cousait elle-même ses robes et admirait les belles dames depuis un banc, boulevard du Montparnasse, à Paris, dans les années 1930, ou Sophie, placée au premier rang des défilés de mode, avec un titre rutilant et du pouvoir ? Et où est l’élégance tant rêvée, au bout du compte ?

L’évènement d’Annie Ernaux (Sabine)
‘L’occasion d’un banal examen dans un cabinet médical replonge la narratrice plus de trente ans en arrière, en janvier 1964, au moment de son avortement clandestin. Si le souvenir apparaît lointain, l’événement n’en est pas moins indélébile. A la fois égarée et démunie, pendant deux mois, la jeune femme d’alors a caché sa grossesse, à ses parents comme à ses amis proches, cherché désespérément une « faiseuse d’anges ». C’est à Paris, rue Cardinet, que la narratrice trouvera l’infirmière clandestine qui lui plongera dans le sexe la sonde nécessaire. Et c’est à Rouen, dans sa chambre d’étudiante, banale et dérisoire, en compagnie de sa voisine, qu’elle sera « assise sur le lit, avec le fœtus entre les jambes », véritable « scène de sacrifice ». Pour la narratrice, il s’agit « d’entraîner l’interlocuteur dans la vision effarée du réel ».
Récit autobiographique terrifiant et sensible, à valeur d’exorcisme, raconté dans la simplicité violente et cruelle des faits, L’Événement rappelle une société engoncée dans ses principes, ses tabous et ses préjugés de classe, en même temps qu’il révèle un événement vécu comme une initiation. –Céline Darner

Même le silence a une fin d’Ingrid Betancourt (Sabine)
Le 23 février 2002, Ingrid Betancourt est enlevée par les FARC. Un calvaire commence, qui prendra fin six ans et demi plus tard, le 2 juillet 2008.
Ingrid Betancourt décrit avec précision sa captivité aux mains des FARC. Le récit débute par une impressionnante scène, décrivant l’une de ses cinq tentatives d’évasion. Le lecteur est ainsi fixé à la fois sur la détermination de la prisonnière, et sur la dureté de ses conditions de détention. On revient ensuite au début de l’histoire, qui suivra dès lors le fil chronologique, à commencer par la journée du 23 février 2002.
De cette litanie de journées semblables, Ingrid Betancourt parvient à faire un récit captivant de bout en bout. Elle nous plonge dans la vie quotidienne de la jungle, rendant presque palpables l’attente et l’angoisse, décrivant de façon très nuancée ses geôliers, qui pour la plupart ont l’âge de ses propres enfants. Elle raconte les évasions ratées, les humiliations permanentes dues à la promiscuité et à la cruauté de certains gardes ou commandants de camps successifs, les conditions de vie épouvantables, la fuite permanente, les malaises et les maladies, les périodes de découragement. Chaque tentative d’évasion entraîne des traitements toujours plus violents, mais aussi les reproches de ses codétenus, qui la rendent responsable de l’aggravation immédiate de leurs conditions. Il y a aussi des moments inattendus de joie (la confection de ceintures tressées en fil de nylon, la broderie, la lecture de la Bible ou de Harry Potter, le gâteau confectionné pour la date d’anniversaire de la fille d’Ingrid…) et puis des amitiés fortes qui contre toute attente naissent dans ce monde cruel.

Is there still Sex in the City ? de Candace Bushnell (Sabine)
Twenty years after her sharp, seminal first book Sex and the City reshaped the landscape of pop culture and dating with its fly on the wall look at the mating rituals of the Manhattan elite, the trailblazing Candace Bushnell delivers a new book on the wilds and lows of sex and dating after fifty.
Set between the Upper East Side of Manhattan and a country enclave known as The Village, Is There Still Sex in the City? follows a cohort of female friends―Sassy, Kitty, Queenie, Tilda Tia, Marilyn, and Candace―as they navigate the ever-modernizing phenomena of midlife dating and relationships. There’s “Cubbing,” in which a sensible older woman suddenly becomes the love interest of a much younger man, the “Mona Lisa” Treatment―a vaginal restorative surgery often recommended to middle aged women, and what it’s really like to go on Tinder dates as a fifty-something divorcee. From the high highs (My New Boyfriend or MNBs) to the low lows (Middle Age Madness, or MAM cycles), Bushnell illustrates with humor and acuity today’s relationship landscape and the types that roam it.
Drawing from her own experience, in Is There Still Sex in the City? Bushnell spins a smart, lively satirical story of love and life from all angles―marriage and children, divorce and bereavement, as well as the very real pressures on women to maintain their youth and have it all. This is an indispensable companion to one of the most revolutionary dating books of the twentieth century from one of our most important social commentators.

Trente mille jours de Maurice Genevoix (Sabine)
Dans ce dernier livre écrit quelques mois avant sa mort, Maurice Genevoix raconte les Trente mille jours qui firent une vie d’homme à cheval sur deux siècles et une carrière de grand écrivain. Ces pages providentielles nous sont, d’une certaine manière, personnellement adressées. Ces mémoires rêveuses sont un peu — et toutes générations confondues — les nôtres.

L’Indomptable – Moi, Zarifa, afghane et musicienne, Zarifa Abida (Sabine)
L’Afghanistan est le pire endroit sur terre pour naître femme, selon l’ONU. Mais Zarifa, jeune fille de Kaboul, est déterminée à y poursuivre ses rêves: étudier, jouer de la musique, voyager, lutter pour les droits des femmes… Des rêves inaccessibles, interdits.
Pourtant, à 18 ans, elle est devenue violoniste et cheffe d’orchestre de Zohra, la première formation entièrement féminine de son pays et du monde musulman. Malgré la violence quotidienne, l’obscurantisme, le découragement parfois, elle se bat pour créer son propre destin, avec pour seules armes son instrument et sa détermination.
Le témoignage bouleversant et inspirant d’une jeune Afghane qui a surmonté tous les obstacles et bravé tous les interdits pour gagner sa liberté. Une liberté d’autant plus menacée aujourd’hui que l’Afghanistan bascule de nouveau dans le chaos et la terreur.