Nous reprenons pour la seconde fois la thématique des polars (la première avait été traitée en 2016 pour la toute première réunion du bookclub). Du fait de notre confinement imposé par le corona virus covid-19, nous étions huit à présenter nos lectures par écrans interposés. C’est nettement moins agréable qu’en vrai mais cela fait néanmoins plaisir de se revoir et de s’entendre.
Pas de domination nordique ni américaine cette fois-ci, mais presque du cent pour cent made in Europe en incluant parmi nous les Anglais qui furent, sont et seront toujours européens malgré eux. L’exception nous vient d’Afrique du Sud avec un écrivain que nous a fait découvrir Natacha. A noter également, la présence de deux écrivains belges!

Le chuchoteur de Donato Carrisi (Lise) – écrivain italien
Commentaire de Lise : Thriller plus que polar, voici un nouvel auteur découvert grâce à une collègue italienne. Efficace, plein de rebondissements (voire trop?), au rythme soutenu comme il se doit, nous y découvrons la signification de ce qu’est un chuchoteur, parmi les tueurs en série. Celui-ci a kidnappé 6 petites filles, dont il n’a laissé découvrir que 6 bras gauches, enterrés dans un cimetière macabre. L’équipe du criminologue Goran Gavila fait appel à Mila Vasquez, spécialiste des personnes disparues. Ensemble, ils remontent la piste, au fur et à mesure de la découverte des cadavres que le tueur leur fait obligeamment découvrir, et qui chaque fois, orientent les recherches dans une autre direction. C’est gore, bien fait, mais le livre aurait mérité plus de précisions géographiques (on ignore où, dans quel pays, ou ville, et quand, se déroule l’action) et plus de corps donné aux personnages, un rien trop stéréotypés et caricaturaux. J’avoue j’ai nettement préféré la première moitié.

Souvenirs du Rif de Michel Claise (Cécile) – écrivain belge
4e de couverture : Quel mystérieux indicateur marocain l’a prévenu ? Et pourquoi lui ? Alain Denoyer, de la Brigade des stups, pensait avoir affaire à un banal trafic de résine de cannabis, et il se retrouve avec une affaire complexe mêlant trafic, blanchiment, corruption, prostitution, meurtres, règlements de comptes, imbroglios familiaux, etc. qui l’emmène du Rif à Monaco.

Délivrance de Jussi Adler-Olsen (Bénédicte) – écrivain danois
4e de couverture : Une bouteille jetée à la mer, repêchée et oubliée dans un commissariat des Highlands. À l’intérieur, un appel au secours en danois, écrit en lettres de sang. Lorsque le message échoue au Département V de la police de Copenhague, chargé des dossiers non élucidés, les années ont passé. L’imprévisible Carl Mørck, Assad, son assistant syrien au flair infaillible, et Rose, la secrétaire punk, vont-ils prendre au sérieux ce SOS ?
« Délivrance confirme que Jussi Adler-Olsen (l’auteur de Miséricorde, Prix des lecteurs du Livre de Poche-policier 2013) est bel et bien la nouvelle star du thriller venue du Nord. Olsen nous glace le sang. » écrit Hubert Lizé pour Le Parisien.
« Il a le chic pour concilier suspense, mystères et frissons. » dixit Blaise de Chabalier pour Le Figaro littéraire.
Délivrance a reçu le Prix du meilleur thriller scandinave et le Prix des libraires danois.

La trilogie écossaise de Peter May (Bénédicte) – écrivain écossais
4e de couverture : En rupture de ban avec son passé, l’inspecteur Fin McLeod, meurtri par la disparition tragique de son fils unique, est de retour sur son île natale où, chaque année, une douzaine d’hommes partent en expédition à plusieurs heures de navigation pour tuer des oiseaux nicheurs.
Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au cœur d’une enquête déchirante, qui va obliger McLeod à affronter sa propre histoire.
Dans L’Homme de Lewis, le passé ressurgit, et avec lui l’histoire des homers, ces orphelins exilés aux Hébrides et corvéables à merci.
Dans Le Braconnier du lac perdu, Fin doit prendre en chasse les braconniers qui pillent les eaux sauvages de Lewis. Et le plus brillant des amis de Fin, Whistler, est le plus redoutable des braconniers…

Grossir le ciel de Franck Buysse (Bénédicte) – écrivain français
4e de couverture : Les Doges, un lieu-dit au fin fond des Cévennes. C’est là qu’habite Gus, un paysan entre deux âges solitaire et taiseux. Ses journées : les champs, les vaches, le bois, les réparations. Des travaux ardus, rythmés par les conditions météorologiques. La compagnie de son chien, Mars, comme seul réconfort. C’est aussi le quotidien d’Abel, voisin dont la ferme est éloignée de quelques mètres, devenu ami un peu par défaut, pour les bras et pour les verres.
Un jour, l’abbé Pierre disparaît, et tout bascule : Abel change, des événements inhabituels se produisent, des visites inopportunes se répètent.
Un suspense rural surprenant, riche et rare.

Le cheptel de Céline Denjean (Muriel) – écrivaine française
4e de couverture : Le corps d’une jeune femme est retrouvé en Lozère.
Au regard des éléments qu’ils détiennent, les enquêteurs de la SR de Nîmes se forgent rapidement un avis: elle a fait l’objet d’une chasse à l’homme…
Pour le capitaine Merlot, d’Interpol, les conclusions médico-légales placent cette victime dans une longue série.
Les gendarmes nîmois vont alors apprendre à leur grande stupéfaction, qu’Interpol tente depuis vingt-cinq ans de démanteler un réseau de trafic d’êtres humains.
Louis Barthes, notaire à la retraite, est à la recherche de sa soeur jumelle dont il ignorait l’existence. Ses démarches vont a peu à peu le faire remonter jusqu’à une poignée d’orphelins juifs dont la fuite vers l’Espagne s’est arrêtée dans les Pyrénées…
Jeune adolescent de 13 ans, surdoué, Bruno passe des vacances dans les Pyrénées quand il tombe dans un dangereux torrent et est emporté par les flots. Il parvient miraculeusement à s’extirper des eaux tumultueuses, et cherchant de l’aide, découvre une communauté vivant hors temps et hors réalité dirigée par une grande prêtresse qui se fait appeler Virinaë.
Trois fils que Céline Denjean tisse ensemble dans un suspens et une tension exceptionnels, et surtout avec sa remarquable maîtrise du récit révélée dans ses précédents romans.

Octobre de Soren Sveistrup (Muriel) – écrivain suédois
4e de couverture : Début octobre. La police fait une découverte macabre dans une banlieue de Copenhague. Une jeune femme a été tuée et abandonnée sur un terrain de jeu. On l’a amputée d’une main et au-dessus de sa tête pend un petit bonhomme en marrons.
On confie l’affaire à la jeune inspectrice Naia Thulin, à qui on donne comme coéquipier un inspecteur en burn out, Mark Hess. Ils ne tardent pas à découvrir que le bonhomme en marrons est porteur de mystérieuses empreintes, celle de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires Sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte. Mais un suspect a déjà avoué avoir assassiné la fillette et le dossier semble clos.
Quelques jours plus tard, on découvre une deuxième femme assassinée et au-dessus de sa tête, un autre bonhomme en marrons sur lequel se trouvent à nouveau les empreintes de Kristine Hartung. Thulin et Hess cherchent un lien entre l’affaire de la disparition de la fille de la ministre, les femmes mortes et l’assassin qui sème la terreur dans tout le pays, et s’engagent dans une course contre la montre. Car ils en sont convaincus : le meurtrier est en mission et il n’en a pas encore terminé…

Les soldats de l’aube de Deon Meyer (Natacha) – écrivain sud-africain
4e de couverture : Alors qu’il sombrait dans la déchéance, l’ex-policier “Zet”» van Heerden se voit confier la tâche, apparemment simple, de retrouver un testament sans lequel une certaine Witna van As ne pourra hériter de son ami décédé. Celui-ci, Johannes Jacobus Smit a été retrouvé mort chez lui, tué d’une balle de M116 dans la nuque après avoir été torturé à la lampe à souder. Van Heerden comprend qu’il y a anguille sous roche lorsqu’il s’aperçoit que le coffre-fort du défunt a été vidé et qu’il aurait contenu une fortune en dollars.
Un fusil d’assaut ? Des dollars US? Tout semble indiquer un crime mafieux. Et pourtant…

The lighthouse de PD James (Barbara) – écrivaine anglaise
4e de couverture : A secure and secluded retreat for the rich and powerful becomes the setting for an unsettling series of murders.Combe Island off the Cornish coast is a restful haven for the elite. But when one of its distinguished visitors is found hanging from the island’s famous lighthouse in what appears to have been a murder, the peace is shattered. Commander Adam Dalgliesh is called in to handle the sensitive case, but at a difficult time for him and his depleted team. He is uncertain about his future with his girlfriend Emma Lavenham; his principle detective Kate Miskin is going through an emotional crisis; and the ambitious Sergeant Francis Benton-Smith is not happy about having a female boss. After a second brutal killing, the whole investigation is jeopardized, and Dalgliesh is faced with a danger even more insidious than murder.

Sous influence de David Dupont (Laure) – écrivain belge
4e de couverture : Une immersion dans la noirceur de l’âme, la prostitution et la toxicomanie : un quotidien que l’on feint parfois d’ignorer mais qui existe à deux pas de chez nous. Tout aurait pourtant pu être différent pour Iris Valois, une jeune fille gentille et dotée d’un talent naturel, mais jetée malgré elle dans les brumes du Tartare…
Le roman « Sous Influences » a suivi un processus éditorial atypique. Validé par une communauté de 800 personnes sur la plateforme www.readandrate.be, le roman a fait fureur, avant sa sortie ! En effet, dans notre maison d’édition, c’est le lecteur qui sélectionne les romans. Fidèle aux valeurs de l’équipe Read&Rate, la production et l’impression ont été réalisées en Belgique de manière responsable grâce à des partenaires éthiques et locaux.


Quand sort la recluse de Fred Vargas (Sabine) – écrivaine française
Commentaire de Sabine : L’écriture de Fred Vargas est superbe et la construction du polar possède juste le bon nombre de rebondissements nécessaires à entretenir une histoire originale, mais la fin est tout de même prévisible et l’histoire criminelle m’a semblé trop liée à la vie privée du commissaire.

La justice de l’inconscient de Frank Tallis (Sabine) – écrivain anglais
Commentaire de Sabine : Excellent polar dans la veine des Agatha Christie avec des enquêteurs qui utilisent avant tout leurs cellules grises pour démasquer le coupable. Cela se passe à Vienne au début du 20e siècle: une belle jeune voyante y est assassinée dans des circonstances très mystérieuses. J’ai beaucoup aimé les réflexions sur la psychanalyse, la rencontre avec Freud, le docteur Liebermann est très attachant. La lecture est facile et enrichissante. Juste parfait !