Finalement peu de nouveautés dans cette catégorie, plutôt de grands auteurs que nous avons lus pour la première fois.

La tentation de Luc Lang (conseillé par Muriel et Cécile)
4e de couverture : C’est l’histoire d’un monde qui bascule. Le vieux monde qui s’embrase, le nouveau qui surgit. Toujours la même histoire… et pourtant. François, chirurgien, la cinquantaine, aime chasser. Il aime la traque, et même s’il ne se l’avoue pas, le pouvoir de tuer. Au moment où il va abattre un cerf magnifique, il hésite et le blesse. À l’instant où il devrait l’achever, il le hisse sur son pick-up, le répare, le sauve. Quel sentiment de toute-puissance venu du fond des âges l’envahit ? Quand la porte du relais de chasse en montagne s’ouvre sur ses enfants, que peut-il leur transmettre ? Une passion, des biens, mais en veulent-ils seulement ?
Son fils, banquier, a l’avidité du fauve. Sa fille, amoureuse éperdue, n’est plus qu’une bête traquée. Ce sont désormais des adultes à l’instinct assassin. Qui va trahir qui ?
Luc Lang a écrit ici son histoire familiale de la violence. Son héros croit encore à la pureté. Cet ample roman nous raconte superbement sa chute et sa rédemption.

Le coeur de l’Angleterre de Jonathan Coe (conseillé par Florence)
4e couverture : Comment en est-on arrivé là ? C’est la question que se pose Jonathan Coe dans ce roman brillant qui chronique avec une ironie mordante l’histoire politique de l’Angleterre des années 2010. Du premier gouvernement de coalition en Grande-Bretagne aux émeutes de Londres en 2011, de la fièvre joyeuse et collective des Jeux Olympiques de 2012 au couperet du référendum sur le Brexit, Le coeur de l’Angleterre explore avec humour et mélancolie les désillusions publiques et privées d’une nation en crise.
Dans cette période trouble où les destins individuels et collectifs basculent, les membres de la famille Trotter reprennent du service. Benjamin a maintenant cinquante ans et s’engage dans une improbable carrière littéraire, sa soeur Lois voit ses anciens démons revenir la hanter, son vieux père Colin n’aspire qu’à voter en faveur d’une sortie de l’Europe et sa nièce Sophie se demande si le Brexit est une cause valable de divorce. Au fil de cette méditation douce-amère sur les relations humaines, la perte et le passage inexorable du temps, le chantre incontesté de l’Angleterre questionne avec malice les grandes sources de crispation contemporaines : le nationalisme, l’austérité, le politiquement correct et les identités.
Dans la lignée de Bienvenue au club et du Cercle fermé, Le coeur de l’Angleterre est le remède tout trouvé à notre époque tourmentée.

Le bonheur dans le crime de Jacqueline Harpman (conseillé par Bénédicte)
4e couverture : Un conducteur coincé dans un embouteillage, un jour de tempête à Bruxelles, est arrêté devant une maison de style éclectique. Fasciné par les habitants de cette demeure, il raconte leur histoire à la personne qui l’accompagne. Cette curieuse maison abrite en réalité une étrange famille, les Dutilleul. Il y a Emma, la grand-mère qui aime choquer ; Simone et Philippe, les parents professeurs, aspirés par la tornade qu’est leur vie familiale ; Emma, Clément, Delphine et Hippolyte, les quatre enfants autour desquels se noue l’intrigue. À mesure que le récit progresse, des relations défendues se tissent entre les protagonistes et une atmosphère pesante s’installe où folie, suicide et « bonheur dans le crime » se côtoient.

The corrections by Jonathan Franzen (conseillé par Barbara)
4eme couverture : Jonathan Franzen’s third novel, The Corrections, is a great work of art and a grandly entertaining overture to our new century: a bold, comic, tragic, deeply moving family drama that stretches from the Midwest at mid-century to Wall Street and Eastern Europe in the age of greed and globalism. Franzen brings an old-time America of freight trains and civic duty, of Cub Scouts and Christmas cookies and sexual inhibitions, into brilliant collision with the modern absurdities of brain science, home surveillance, hands-off parenting, do-it-yourself mental healthcare, and the anti-gravity New Economy. With The Corrections, Franzen emerges as one of our premier interpreters of American society and the American soul.
Enid Lambert is terribly, terribly anxious. Although she would never admit it to her neighbors or her three grown children, her husband, Alfred, is losing his grip on reality. Maybe it’s the medication that Alfred takes for his Parkinson’s disease, or maybe it’s his negative attitude, but he spends his days brooding in the basement and committing shadowy, unspeakable acts. More and more often, he doesn’t seem to understand a word Enid says.
Trouble is also brewing in the lives of Enid’s children. Her older son, Gary, a banker in Philadelphia, has turned cruel and materialistic and is trying to force his parents out of their old house and into a tiny apartment. The middle child, Chip, has suddenly and for no good reason quit his exciting job as a professor at D—— College and moved to New York City, where he seems to be pursuing a « transgressive » lifestyle and writing some sort of screenplay. Meanwhile the baby of the family, Denise, has escaped her disastrous marriage only to pour her youth and beauty down the drain of an affair with a married man–or so Gary hints.
Enid, who loves to have fun, can still look forward to a final family Christmas and to the ten-day Nordic Pleasurelines Luxury Fall Color Cruise that she and Alfred are about to embark on. But even these few remaining joys are threatened by her husband’s growing confusion and unsteadiness. As Alfred enters his final decline, the Lamberts must face the failures, secrets, and long-buried hurts that haunt them as a family if they are to make the corrections that each desperately needs.

Idaho d’Emily Ruskovich (conseillé par Geneviève)
4ème couverture : One hot August day a family drives to a mountain clearing to collect birch wood. Jenny, the mother, is in charge of lopping any small limbs off the logs with a hatchet. Wade, the father, does the stacking. The two daughters, June and May, aged nine and six, drink lemonade, swat away horseflies, bicker, and sing snatches of songs as they while away the time.
But then something unimaginably shocking happens, an act so extreme it will scatter the family in every different direction.
In a story told from multiple perspectives and in razor-sharp prose, we gradually learn more about this act, and the way its violence, love and memory reverberate through the life of every character in Idaho.

Mille femmes blanches de Jim Fergus (conseillé par Catherine)
4ème de couverture : En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l’intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles… l’une d’elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l’alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l’agonie de son peuple d’adoption…
« Un roman splendide, puissant et engagé » – Jim Harrison.

La panthère des neiges de Sylvain Tesson (conseillé par Sabine)
4ème couverture : – Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J’y retourne cet hiver, je t’emmène.
-Qui est-ce ?
-La panthère des neiges. Une ombre magnifique !
-Je pensais qu’elle avait disparue, dis-je.
-C’est ce qu’elle fait croire.

Une terre d’ombre de Ron Rash (conseillé par Lise)
Commentaire de Lise : Une terre d’ombre, c’est ce vallon encaissé de Caroline du Sud où la falaise empêche la lumière de passer, et où vivent Laurel et son frère Hank, revenu de la première guerre mondiale avec une main en moins. Laurel et sa tache de naissance qui effraie les habitants du bourg voisin, qui y voient, en ce début de 20èmesiècle pourtant, la marque du Diable. Preuve supplémentaire s’il en est que ce vallon est maudit. Hank et Laurel survivent depuis la mort de leurs parents, et entretiennent la ferme familiale tant bien que mal, avec l’aide de Slidell qui de temps en temps leur prête main forte. Jusqu’à la rencontre de Laurel avec Walter, muet, musicien magnifique, qui va finalement s’installer chez eux, permettre d’entreprendre de plus lourds travaux et surtout, peut-être, offrir un avenir à Laurel. Mais qui est Walter ? Et peut-on changer de vie, conjurer le sort, quand on vit entourés de préjugés, de peurs ancestrales et de haine de l’autre ? Un très bel ouvrage, comme toujours avec Ron Rash ancré dans la nature environnante, hostile plus qu’accueillante dans ce cas-ci. Un livre intéressant aussi par son contexte historique, la première guerre mondiale vue des Etats-Unis. Un opus lent, très humain, plein de simplicité et de fatalisme.

Léon l’Africain d’Amin Maalouf (conseillé par Natacha)
4ème de couverture : Cette autobiographie imaginaire part d’une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d’un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l’offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance.
Ce voyageur s’appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l’Africain. Sa vie, faite de passions, de dangers et d’honneurs, et que ponctuent les grands événements de son temps, est fascinante : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d’où, avec sa famille, il a dû fuir l’Inquistion, en Égypte lors de sa prise par les Ottomans, en Afrique noire à l’apogée de l’empire de l’Askia Mohamed Touré, enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu’au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint.
Homme d’Orient et d’Occident, homme d’Afrique et d’Europe, on pouvait difficilement trouver dans l’histoire personnage dont la vie corresponde davantage à l’époque étonnante que fut le XVIe siècle.