
Polar : « L’Archipel du Chien – Philippe Claudel »
4e couverture : Trois cadavres de jeunes noirs échouent sur la plage d’une île paisible de l’Archipel du Chien ; une petite île de pêcheurs et d’agriculteurs peuplée d’une poignée d’individus qui se connaissent tous. Révéler la présence de ces malheureux migrants risquerait de compromettre un projet d’hôtel thermal censé raviver l’économie. Le Maire et le Docteur décident d’escamoter les corps. Il y a ceux qui acceptent de se taire et ceux qui s’insurgent. Ceux qui ont une conscience, et ceux qui en ont peu, voire pas du tout… Pendant ce temps, une odeur, à peine perceptible d’abord, puis de plus en plus prégnante, envahit l’île…

Roman de la rentrée littéraire : « Le bal des folles – Victoria Mas »
4e couverture : Chaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires.
Réparti sur deux salles – d’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

Livre d’un écrivain que je n’ai encore jamais lu : « Muzungu – Martin Buysse »
4e couverture : A Bruxelles, François s’est lié d’amitié avec Robert et Faustin, deux Hutu rwandais. Quand les Tutsi d’un mouvement rebelle basé en Ouganda envahissent le nord du Rwanda, il prend fait et cause pour les Hutu, écrit de virulents pamphlets anti-Tutsi et part pour Kigali, où il publie ses chroniques dans un journal. Lorsqu’en signe de reconnaissance, un chef de milice hutu lui offre une jeune Tutsi violentée, ses yeux finissent par voir ce qu´il ne voulait pas regarder : si dans le Nord, les Tutsi se livrent à des exactions, partout ailleurs ils sont massacrés. Il prend alors une décision qui scellera son destin. Avec ce roman, l’auteur nous raconte l’histoire d’un homme empêtré dans une aventure qui le dépasse et débouchera sur le dernier génocide du XXe siècle. Martin Buysse enseigne à l’Université de Louvain, après avoir séjourné au Congo et au Rwanda. Son premier roman, La logique du sang (Zellige) a été récompensé par le Prix 2017 des marins-pêcheurs guadeloupéens.

Titre offert ou prêté : « Rien ne s’oppose à la nuit – Delphine de Vigan »
4e couverture : Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre.
Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.

Hors-challenge : « Jours sans faim – Delphine de Vigan »
« Cela s’était fait progressivement. Pour en arriver là. Sans qu’elle s’en rende vraiment compte. Sans qu’elle puisse aller contre. Elle se souvient du regard des gens, de la peur dans leurs yeux.
Elle se souvient de ce sentiment de puissance qui repoussait toujours plus loin les limites du jeûne et de la souffrance. Les genoux qui se cognent, des journées entières sans s’asseoir.
En manque, le corps vole au-dessus des trottoirs. Plus tard, les chutes dans la rue, dans le métro, et l’insomnie qui accompagne la faim qu’on ne sait plus reconnaître.
Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu’elle était arrivée au bout et qu’il fallait choisir entre vivre et mourir. »

Hors-challenge : « Vernon Subutex – Virginie Despentes »
QUI EST VERNON SUBUTEX ?
Une légende urbaine.
Un ange déchu.
Un disparu qui ne cesse de ressurgir.
Le détenteur d’un secret.
Le dernier témoin d’un monde disparu.
L’ultime visage de notre comédie inhumaine.
Notre fantôme à tous.
Une réponse sur « SRC 2019 de Cécile »