par Maurice Carême, Complaintes, 1975.

Au cimetière, il y a beaucoup d’os.
Beaucoup sont déjà en poussière. 
Au cimetière, il y a beaucoup d’os.
Il y a aussi les os de ma mère.

Ceux-là, je ne sais pas pourquoi
– L’ amour ici peut beaucoup faire –
Ceux-là, je ne sais pas pourquoi 
N’ont guère changé sous la terre.

Ils sont un peu mes os à moi. 
Les jours qui passent, je m’en sers. 
Ils sont un peu mes os à moi, 
Je me confonds avec ma mère.

N’allez donc pas au cimetière. 
Ils sentent si bon, les lilas !
N’allez donc pas au cimetière, 
Je vous dis qu’elle n’est pas là.

2 réponses sur « Les os de ma mère »

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