- Luz ou le temps sauvage de Elsa Osorio
- Commentaire de Sarah :
Après vingt ans d’ignorance puis de quête, Luz a enfin démêlé les fils de son existence. Elle n’est pas la petite-fille d’un général tortionnaire en charge de la répression sous la dictature argentine ; elle est l’enfant d’une de ses victimes. C’est face à son père biologique, Carlos, retrouvé en Espagne, qu’elle lève le voile sur sa propre histoire et celle de son pays.
- Commentaire de Sarah :
- Sans nouvelles de Gurb d’Eduardo Mendoza
- Commentaire de Clotilde :
Sans nouvelles de Gurb d’Eduardo Mendoza décrit les péripéties d’un extra-terrestre à la recherche de son équipier perdu dans Barcelone. Le récit se compose de descriptions de scènes de la vie quotidienne, souvent désopilantes, et teintées de critiques – trop gentilles – de la société contemporaine. Un livre pour les amateurs de burlesque.
- Commentaire de Clotilde :
- La tempête de Juan Manuel
- Commentaire de Lise :
Un livre érudit, qui plonge le lecteur dans une intrigue romanesque, policière, amoureuse et passionnée, au cœur de Venise et de ses mystères. La ville est un personnage en soi, à cette époque de l’acqua alta qui la voit noyée sous la lagune, brumeuse et vouée à la disparition. Tout comme le héros, Alejandro, un espagnol féru d’art et qui arrive dans la cité des doges pour y rencontrer le conservateur du musée de l’Accademia, et le confronter à son interprétation de La tempête, tableau de Giorgione, qui donne son nom au roman. Mais à peine arrivé sur place, Alejandro est témoin d’un meurtre, celui d’un faussaire notoire. Impliqué dans l’affaire, il rencontre la fille du conservateur, dont il tombe rapidement amoureux, et une galerie de personnages tous plus obscurs et veules les uns que les autres. J’ai aimé l’atmosphère, Venise et ses secrets, l’art et ses analyses, mais moins le côté difficile du texte, truffé de mots savants…
- Commentaire de Lise :
- Cosmofobia de Lucia Etxebarria
- Commentaire de Lise :
Lavapiès, quartier populaire, bigarré et multiculturel de Madrid. L’auteur nous entraîne dans un méli-mélo d’histoires entrecroisées, remplies de personnages pittoresques, migrant, actrice, femmes à la dérive, peintre charismatique, jeunes en quête d’avenir… Ils se promènent, nous racontent leurs parcours, leurs espoirs et leurs doutes, se croisent à la ludothèque qui accueille les enfants défavorisés ou au centre où un groupe de paroles est animé par un travailleur social. On finit un peu par s’embrouiller, malgré le lexique en fin d’ouvrage, et ne plus savoir qui est qui… En demi-teinte donc, certains chapitres nettement plus touchant que les autres.
- Commentaire de Lise :
- Un coeur si blanc de Javier Marias
- Commentaire de Florence :
Les secrets de famille peuvent-ils disparaître sans laisser de traces ? Peut-on souffrir d’un passé que l’on ignore ? Peut-on l’ignorer tout à fait ? Juan n’a aucune raison de se poser ces questions : interprète de talent, jeune marié heureux, il est le jeune homme sans histoire. Et pourtant, son voyage de noce avec Luisa lui laisse un goût amer, le sentiment que quelque chose est en train de basculer. Une des caractéristiques de l’écriture de Javier Marias est l’analyse très précise, très fine, qui donne son importance aux détails; or ceux-ci finissent par être essentiels. Et c’est ainsi que ce « romancier de la construction et de l’intelligence » comme il est dit de Javier Marias dans la quatrième de couverture, le devient aussi de l’émotion.
- Commentaire de Florence :
- Le tableau du maître flamand d’Arturo Perez Reverte
- Commentaire de Barbara :
Mon livre élu est un livre d’un auteur espagnol, Arturo Perez Reverte, auteur de best seller. Perez Reverte est une personne pas du tout politiquement correcte, très connu pour ses tweets ironiques et très critique pour l’élite politique. Il était journaliste de guerre avant de devenir un des plus grands écrivains espagnols contemporains. Grand admirateur de Dumas, ses livres les plus connus se situent l’époque de Felipe IV. Jai choisi son livre « le tableau du maître flamand » car c’est sur un peintre flamand 🤓… un peu orgeuil pour ma patrie…
- Commentaire de Barbara :
- Des yeux de chien bleu de Gabriel Garcia Marquez
- Commentaire de Claire-Aude :
Ma prof d’espagnol -la même de la 4ème à la Terminale une Colombienne géniale- m’avait fait découvrir l’univers surréaliste et fabuleusement poétique de cet auteur. Puis grâce à une excellente amie, je l’ai redécouvert en avril 2014 (au moment de sa mort) en lisant ce livre et j’en suis restée bouleversée. Voilà une critique que j’ai lu sur son ouvrage et à laquelle j’adhère avec enthousiasme : « Dans ces onze nouvelles écrites en 1947 et 1955, la maîtrise du jeune Garcia Marquez est déjà frappante : riche en images mais sans jamais tomber dans le piège du « réalisme magique » alors si à la mode en Amérique du Sud, il fait sans cesse passer le lecteur de l’ « autre côté », celui de la mort : mais sans tristesse, sans dépit. Dans le combat des personnages où mort et vie sont les deux faces de la marche à travers le temps, ce qui triomphe, c’est toujours, souverain, le style de Gabriel Garcia Marquez. Ample, généreux, onirique. Son esprit créateur nous porte littéralement aux « rivages prodigues des songes » et ces nouvelles aux portes du fantastique. »
- Commentaire de Claire-Aude :
- Le monde du bout du monde de Luis Sepulveda
- Commentaire d’Agnès :
Ce que j’ai particulièrement aimé c’est que ce livre m’a fait voyager. Je me suis crue sur ce bateau avec les pêcheurs de baleine, j’étais aussi dans cet avion qui me ramenait au Chili. C’était un voyage permanent. La construction du roman m’a également surprise de façon très positive: il y a deux histoires en parallèle qui se parlent, on le sent mais on ne devine pas tout de suite comment. L’écriture de Luis Sépulveda que je ne connaissais pas du tout est très agréable et fluide. Je le recommande vivement.
- Commentaire d’Agnès :
- La cathédrale de la mer d’Ildefonso Falconès
- Commentaire de Patricia :
C’est l’histoire d’Arnaud Estanyol, jeune paysan dont la vie est liée à la construction de l’église Santa María del Mar, chef-d’oeuvre du gothique catalan au XIVe siècle. Exilé à Barcelone, il devient tour à tour membre des bastaixos, une confrérie de porteurs de pierres, puis vaillant soldat du roi, puis plus tard consul. Il fera fortune et acquerra un statut qui lui vaudra d’épouser la fille du roi. Il s’attirera des jalousies dangereuses en cette époque où l’ Inquisition fait rage. Plus d’une fois sa vie sera menacée. Plus d’un rebondissement garderont le lecteur en haleine.
Ce roman foisonnant de personnages et de rencontres, de trahisons et d’histoires d’amour est un tourbillon.
- Commentaire de Patricia :
- Le coeur glacé d’ Almudena Grandes
- Commentaire de Natacha :
Cette saga espagnole est bâtie autour d’une histoire d’amour entre un homme qui descend d’une riche famille franquiste et une femme issue d’une famille de républicains espagnols, réfugiés un temps en France. Le roman comprend de nombreux flash-backs sur l’histoire des deux familles pendant et après la guerre civile, dont on va peu à peu découvrir qu’elles se sont déjà croisés dans des circonstances douloureuses. J’ai beaucoup aimé le deuxième tome, où l’histoire prend forme et se dénoue, mais pas tellement le premier. Je le trouvais assez mal écrit (ou mal traduit) et j’avais parfois du mal à suivre, en grande partie parce que le livre est écrit pour des lecteurs qui connaissent bien les péripéties de la guerre civile espagnole, ce qui n’est pas mon cas. J’ai quand même appris beaucoup de choses sur le sujet.
- Commentaire de Natacha :
- Amour prozac et autres curiosités de Lucia Etxebarria
- Commentaire de Natacha :
J’ai beaucoup aimé ce roman à trois voix qui raconte le destin croisé de trois sœurs aux parcours très différents.La première est serveuse dans un bar et multiplie les aventures. La deuxième est directrice financière, vit seule et se consacre entièrement à sa carrière. La troisième est mère au foyer. Au fil du récit, l’on se rend compte que les trois sœurs, qui partagent une enfance et des relations familiales difficiles, connaissent le même mal-être, dont la consommation régulière de substances, légales ou non ( drogues, prozac, somnifères) est le signe. Chacune à sa façon, elles cherchent à se confronter à leurs démons.
- Commentaire de Natacha :
- Don Quichotte de Cervantes
- Commentaire de Muriel :
Qui ne connait pas l’histoire de Don Quichotte? Et pourtant Cervantes est particulièrement amusant et moderne à lire. Cervantes prend le contre-pied de la littérature chevaleresque et s’applique a en démontrer tout le ridicule et l’absurdité. Et surtout le grand maître de la littérature espagnole nous offre une histoire pleine d’aventures toutes plus drôles les unes que les autres. C’est drôle et cela depuis des siècles. Un classique qu’on ne se lassera jamais de lire!
- Commentaire de Muriel :
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- L’espionne de Tanger de Maria Duenas
- Commentaire de Sabine :
C’est une très belle histoire de femme avec pour toile de fond la guerre civile espagnole et la seconde guerre mondiale. Sira, notre héroïne verra sa destinée bouleversée par un amour passion qui la laissera à la rue sans plus aucun espoir. Son histoire pourrait s’arrêter là, mais ce serait sans compter sur ses talents de couturière. Ses créations habilleront ainsi les femmes de la haute société de Tanger. Ses amitiés intéresseront les Anglais, les Espagnols, elle deviendra l’espionne de Tanger. Au travers de cette aventure, on en apprend un peu plus sur l’histoire de l’Espagne pendant la seconde guerre mondiale, ce dont je n’avais pas la moindre idée. Et c’est très agréable à lire : l’écriture est légère, le ton est dynamique: un page-turner comme disent les américains !
- Commentaire de Sabine :
- L’espionne de Tanger de Maria Duenas
- La fête au bouc de Mario Vargos Llosa
- Commentaire d’Alice :
La fête au Bouc, dont la première publication date de 2000, est un roman historique qui se lit comme un bon thriller. Urania est une brillante avocate new-yorkaise qui entreprend un voyage retour en République Dominicaine après plus de 30 ans d’absence. Urania n’est pas le personnage principal du livre ; elle en est l’unique personnage fictif. Tous les autres ont réellement existé. A travers eux, Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature, raconte par le menu les derniers jours du régime trujilliste. Autour des faits historiques minutieusement reconstitués, il s’introduit dans la mémoire et la conscience de chacun des protagonistes, remémore leur parcours, imagine leurs réflexions, leurs états d’âme, leurs inquiétudes… retrace leur destinée… Le bouc, c’est Rafael Leónidas Trujillo, maître tout-puissant de la République Dominicaine de 1930 à 1961.
- Commentaire d’Alice :