Pour entamer cette nouvelle année 2018 de bon pied, je vous présente l’écrivaine exploratrice, Blanche de Richemont.
Blanche de Richemont est française et vit à Bruxelles avec sa famille depuis un an.
Je l’ai rencontrée à l’occasion d’un dîner conférence où elle venait présenter son nouveau livre : Petit dictionnaire de la joie.
Au premier coup d’oeil, par son allure toute frêle, elle m’a semblé si jeune !
De but en blanc, elle nous déclara que l’ultime raison d’être de l’humain, c’était la joie ! Que nous ne le savions peut-être pas mais que nous étions tous des êtres de joie. Elle venait de faire cette découverte et il fallait qu’elle mette tout le monde au courant.
Avec ses grands yeux bleus qui souriaient à l’assemblée, je n’avais aucune envie de la contredire mais j’avoue m’être dit qu’elle devait être complètement allumée!
J’ai eu peur de passer la soirée à faire semblant d’écouter poliment en lui rendant son sourire car elle avait l’air si fragile dans sa longue robe en crêpe. Trop joyeuse sûrement pour s’apercevoir qu’on était en plein mois de décembre !!
Puis, elle se mit à raconter son parcours. Un parcours de vie pour le moins étonnant, car si douloureux et si courageux !
Blanche de Richemont appartient à une grande famille charentaise dont la devise est Esse quam videri (Être plutôt que paraître ). Et sans aucun doute, elle la porte dans ses gènes !
Adolescente, elle perdit son petit frère qui décida de « quitter la vie » comme elle dit pudiquement. Ce drame la poussa avec sa mère à partir se recueillir dans le désert marocain. Et là, ce fut un coup de foudre infini ! Elle décida que sa place dans le monde, c’était là : dans le désert, dans l’immensité silencieuse.
Sa découverte du désert donna une autre orientation à sa vie. Elle décida de devenir exploratrice. Elle voulait se brûler la vie sous le soleil, exactement où il est le plus ardent, le plus accablant.
Elle parcourut plusieurs déserts (en Tunisie, en Algérie et également en Lybie). Elle partit SEULE en 2005 suivre une caravane de sel au Mali, 800 kilomètres entre Tombouctou et la mine de sel de Taoudenni (récit de voyage dans Le livre des déserts , collection Bouquin et dans Carnets d’aventure aux Presses de la Renaissance). La vie fut rude, voire atroce dans cette caravane. Et ce désert n’était même pas beau, ni la nuit ni le jour… Elle tint bon grâce à ses boîtes de sardines et en se récitant des vers de Baudelaire.
A la suite de ce voyage, sa réputation de dure à cuire fit le tour de l’Afrique du Nord. Elle fut admise au sein d’une troupe de contrebandiers qu’elle suivit pour le journal Le Figaro à la frontière du Mali et de l’Algérie.
Ce qui l’étonna le plus au travers des ses voyages en enfer, c’était de pouvoir encore trouver le goût de vivre. Elle décida de méditer cette question auprès de l’un des plus grands maîtres hindous de la méditation en pleine conscience : Swami Vijayananda. Elle suivit son enseignement pendant 3 ans, jusqu’à sa mort.
C’est lui qui lui a fait découvrir la joie. Il a transformé sa philosophie de vie, l’a réconciliée avec sa foi, avec l’idée de fonder une famille. Et depuis elle s’applique à la méditation quotidienne et à trouver la joie sous toutes ses formes.
Après les épreuves qu’elle a traversées, le courage dont elle a fait preuve; ses paroles qui me paraissaient si simplettes en début de soirée se mirent à résonner différemment.
Alors son petit dictionnaire de la joie, je me suis dit que j’allais y jeter un oeil et en l’ouvrant je suis tombée sur l’un des mots qui m’apportent le plus de joie dans la vie. Il n’y a pas de hasard, dit-on !
Voilà je souhaitais ouvrir cette nouvelle page du site « portraits et rencontres » sur une note positive et en vous souhaitant toute la joie possible dans cette nouvelle année.
Je vous invite à m’envoyer vos portraits ou rencontres littéraires pour les partager sur le site.
Blanche de Richemont donne des conférences dans les entreprises et organise des marches d’une semaine dans le désert (marche en journée, philosophie en soirée), si vous souhaitez la rencontrer, n’hésitez pas m’en parler.
Sabine