Dimanche dernier, nous nous sommes enfin retrouvées pour parler de nos derniers coups de coeur en littérature. Nous avons eu la chance d’avoir le soleil avec nous et ce fut un réel plaisir de profiter du parc de Tervuren en mode petit-déjeuner sur l’herbe.
Ce fut l’occasion de discuter de plusieurs sujets très intéressants sur l’histoire de l’Autriche, des USA, de l’Espagne, la seconde chance, ou encore le cyberharcèlement. Nous avons également évoqué la ‘Woke generation’ qui désigne la génération de nos ados. Je vous ai mis en fin d’articles quelques liens pour celles et ceux que le sujet intéresserait.

Trois de Valérie Perrin (Muriel)
« Je m’appelle Virginie. Aujourd’hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.
Nina me méprise. Quant à Etienne, c’est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l’enfance. Je ne me suis jamais attachée qu’à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
2017. Une voiture est découverte au fond d’un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l’événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d’enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d’amitié ?
Valérie Perrin a ce don de saisir la profondeur insoupçonnée des choses de la vie. Au fil d’une intrigue poignante et implacable, elle nous plonge au cœur de l’adolescence, du temps qui passe et nous sépare.

Mélodie de Vienne d’Ernst Lothar (Natacha)
Dans un immeuble cossu de Vienne, en 1888, la famille Alt occupe tous les étages. Leur titre de noblesse? Le piano sur lequel a joué Mozart, construit par Christoph Alt, le fondateur. Des ateliers sortent encore des pièces exceptionnelles. Une réputation qui leur impose de s’astreindre aux règles de la haute société viennoise. L’arrivée dans la famille de la trop belle Henriette Stein ? d’origine juive qui plus est ? sème le trouble. La jeune femme plonge dans le tourbillon de fêtes et de création qui s’empare de la ville en cette fin de siècle. Un tourbillon où l’on percevra bientôt les fêlures du rêve austro-hongrois: le suicide du prince héritier, l’assassinat de l’archiduc suivi de la guerre de 14-18, l’essor du mouvement ouvrier, la montée du nazisme? Le destin mouvementé de la famille Alt suivra les soubresauts de l’Histoire dans un roman comparé par la critique aux Buddenbrook de Thomas Mann et à La Famille Karnovski d’Israël Joshua Singer.«Les meilleurs romans historiques sont ceux dans lesquels l’impardonnable brutalité de l’Histoire se reflète dans les destins individuels.» Literarische Welt«Un roman généreux, spirituel et émouvant.» The Washington Post

Unsheltered de Barbara Kingsolver (Barbara)
Unsheltered is the story of two families, in two centuries, who live at the corner of Sixth and Plum, as they navigate the challenges of surviving a world in the throes of major cultural shifts. In this mesmerizing story told in alternating chapters, Willa and Thatcher come to realize that though the future is uncertain, even unnerving, shelter can be found in the bonds of kindred—whether family or friends—and in the strength of the human spirit.

La commode aux tiroirs de couleurs d’Olivia Ruiz (Sophia)
» Enfin, après tant d’années de patience domptée, j’allais savoir pourquoi elle s’emballait tant pour cacher le secret que renfermaient ces neufs tiroirs. Ma grand-mère les nommait ses renferme-mémoire. » A la mort de sa grand-mère chérie, une jeune femme reçoit en héritage une intrigante commode, objet de tous les fantasmes de ses petits-enfants. Le temps d’une nuit, la narratrice va ouvrir ces neuf tiroirs de couleur, et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant ces nombreux secrets qui ont scellé le destin de plusieurs générations de femmes, entre France et Espagne.

Le démon de la colline aux loups de Dimitri Rouchon-Borie (Florence)
Un homme se retrouve en prison. Brutalisé dans sa mémoire et dans sa chair, il décide avant de mourir de nous livrer le récit de son destin.
Écrit dans un élan vertigineux, porté par une langue aussi fulgurante que bienveillante, Le Démon de la Colline aux Loups raconte un être, son enfance perdue, sa vie emplie de violence, de douleur et de rage, d’amour et de passion, de moments de lumière… Il dit sa solitude, immense, la condition humaine.
Le Démon de la Colline aux Loups est un premier roman. C’est surtout un flot ininterrompu d’images et de sensations, un texte étourdissant, une révélation littéraire.

Les yeux rouges de Myriam Leroy (Sabine)
Il s’appelait Denis. Il était enchanté.
Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évidence, je ne le connaissais pas, mais lui savait fort bien qui j’étais.
Une jeune femme reçoit un message sur Facebook. C’est l’amorce d’un piège suffocant à l’heure du numérique, quand la fatalité n’a d’autre nom qu’un insidieux et inexorable harcèlement.
Dans ce roman âpre, où la narratrice ne se dessine qu’au travers d’agressions accumulées, de messages insistants, où l’atmosphère étouffante s’accentue à mesure que la dépossession se transforme en accusation, Myriam Leroy traduit avec justesse et brio l’ère paradoxale du tout écrit, de la violence sourde des commentaires et des partages, de l’humiliation et de l’isolement, du sexisme et du racisme dressés en meute sur le réseau.
Suite à notre petite discussion sur le cyberharcèlement, nous avons évoqué la ‘Woke generation‘ ou la Gen Z, à savoir la génération de nos ados.
Voici quelques liens sur le sujet pour ceux et celles qui seraient intéressés: