Après ces presque deux années de pandémie qui a entraîné beaucoup de questions sur notre mode de vie, j’étais tentée de lancer une thématique sur les livres qui changent la vie. Alors si vous êtes en pleine réflexion, voici peut-être quelques pistes pour vous aider littéraire ou non. Et en fin d’article un lien vers des podcasts qui traitent de ce sujet précis.

L’Europe en camping car – guide Michelin (Geneviève)
Dans cette nouvelle édition du guide L’Europe en camping-car, entièrement mise à jour et relookée, découvrez 75 circuits pour traverser l’Europe de la Méditerranée à la Baltique et de l’Atlantique à la mer Noire.
Pour chaque circuit, suivez nos itinéraires décrits jour par jour et retrouvez les adresses et étapes recommandées par le guide Michelin sur les cartes.
Et pour chaque pays, bénéficiez de recommandations routières, d’infos pratiques et d’un lexique.
Profitez également de notre sélection d’adresses : aires de services, campings (avec coordonnées GPS), restaurants, cafés, marchés…

L’écume des jours de Boris Vian (Muriel)
Dans un univers mêlant quotidien et onirisme, ce premier roman conte les aventures de Colin, de Chick, d’Alise et de la belle Chloé. Deux histoires d’amour s’entremêlent : Colin est un jeune homme élégant, rentier, qui met fin à son célibat en épousant Chloé, rencontrée à une fête, tandis que son ami Chick, fanatique transi du philosophe vedette Jean-Sol Partre, entretient une relation avec Alise. Tout irait pour le mieux sans les forces conjuguées de la maladie (Chloé est victime d’un « nénuphar » qui lui dévore le poumon) et du consumérisme (Chick consume ses ressources dans sa passion pour Jean-Sol Partre) qui s’acharnent sur les quatre amis. La plume alerte de Boris Vian, qui multiplie les néologismes poétiques et les jeux de mots (le pianocktail, le biglemoi, les doublezons…) semble le faire par politesse, car sous ses dehors de roman d’amour pour éternels adolescents, l’Ecume des Jours est un piège qui étouffe petit à petit le lecteur et les personnages. A l’image de la maladie de Chloé qui s’étend, la légèreté et l’innocence qui ouvrent le roman sont progressivement contaminées par le drame.
Un classique moderne, salué à sa sortie par Raymond Queneau comme « le plus poignant des romans d’amour contemporains ».

Anna Karénine de Léon Tolstoï (Barbara)
En visite à Moscou chez son frère Stépan Oblonski, la jeune et belle Anna, femme d’Alexis Karénine, haut fonctionnaire pétersbourgeois, et mère d’un garçon de huit ans, rencontre à sa descente du train le comte Alexeï Vronski. Bientôt, leur liaison éclate au grand jour à Saint-Pétersbourg. Enceinte, la jeune femme est sur le point de mourir en couches. Karénine lui accorde son pardon, tandis que Vronski tente de se suicider. Rétablie, elle quitte son mari et son enfant pour vivre avec son amant en marge de la société aristocratique qui les rejette… Mais la passion jalouse d’Anna commence à peser à son amant. Victime d’une passion à laquelle elle a tout sacrifié, Anna finira par se jeter sous un train… Commencé peu après l’achèvement de Guerre et Paix et inspiré à Léon Tolstoï (1828-1910) par le suicide d’une femme abandonnée par son amant en 1872, Anna Karénine se veut une « expérience de laboratoire » sur le thème de « l’idée familiale » dans le cadre réaliste de la société russe. Le roman parut d’abord en feuilleton, avec succès. Tolstoï y brocarde l’hypocrisie de la haute société pétersbourgeoise. Car le drame d’Anna Karénine, qui ne sait ni mentir ni tricher, n’est pas tant d’avoir succombé à la passion que de lui avoir tout sacrifié, y compris sa vie de femme et de mère.

The power of habits de Charles Duhigg (Natacha)
Why does a company’s shift in advertising transform a potential flop into a billion dollar industry? How does a CEO’s decision to attack a single pattern among his employees turn one of the largest companies in America into a top performer in the Dow Jones? What was the path that led a small group of people to form the Civil Rights Movement? In his bestselling book The Power of Habit, Charles Duhigg, a business reporter for the New York Times, conveys his research in the fields of psychology and neuroscience to provide a scientific approach to understanding habits. The Power of Habit in 30 Minutes is the essential guide to creating change, breaking habits, understanding willpower, and comprehending the main ideas behind Charles Duhigg’s bestseller. Drawing on illustrative case studies, the summary explains Duhigg’s premise on how modification of the habit loop-a three-stage process of habit cues, routines, and rewards-can be a powerful force in effecting personal, organizational, and social change. Offering an overview of Duhigg’s scientific investigations on the formation of habits, this concise executive summary highlights the essential points to breaking habits, and gives the reader the necessary tools for implementing successful change at both an individual and institutional level.

Never split the difference : negotiating as if your life depended on it de Chris Voss (Natacha)
A former FBI hostage negotiator offers a new, field-tested approach to negotiating – effective in any situation.
After a stint policing the rough streets of Kansas City, Missouri, Chris Voss joined the FBI, where his career as a kidnapping negotiator brought him face-to-face with bank robbers, gang leaders and terrorists. Never Split the Difference takes you inside his world of high-stakes negotiations, revealing the nine key principles that helped Voss and his colleagues succeed when it mattered the most – when people’s lives were at stake.
Rooted in the real-life experiences of an intelligence professional at the top of his game, Never Split the Difference will give you the competitive edge in any discussion.

Le guide du burn-out d’Anne Everard (Cécile)
Un matin, Anne Everard n’a pas pu se lever. Elle nous propose le guide de survie qu’elle aurait voulu avoir en main dès les premiers symptômes de burn-out. Un livre pratique, qui nous dit concrètement comment éviter de sombrer quand on est « limite », et que faire et surtout ne pas faire pour remonter la pente après avoir craqué.
Pour cela, elle s’appuie sur 230 témoignages de personnes qui ont eu un burn-out et racontent comment, étape par étape, elles ont retrouvé leur énergie. Son livre s’adresse à tous : ceux qui se sentent fragiles, ceux qui sont en burn-out, ceux qui en sortent lentement, mais aussi les proches – enfants, parents, conjoints, amis et collègues -, pour qui c’est également une situation difficile. Or, l’entourage joue un rôle essentiel dans le rétablissement d’une personne souffrant de burn-out, parce qu’elle a souvent tendance à s’isoler du reste du monde.

L’évangile de Jimmy de Didier van Cauwelaert (Anne)
« Je m’appelle Jimmy, j’ai 32 ans et je répare les piscines dans le Connecticut. Trois envoyés de la Maison-Blanche viennent de m’annoncer que je suis le clone du Christ ».
D.V.C.
« Tout le livre est brillant, touchant et diablement ou divinement habile »
Stéphane Hoffmann, Madame Figaro
« Un polar étourdissant où D.V.C joue avec les nerfs de son héros et de ses lecteurs, éblouis puis sonnés par autant de virtuosité narrative. »

La vie est un roman de Guillaume Musso (Anne)
POUR LUI, TOUT EST ÉCRIT D’AVANCE
POUR ELLE TOUT RESTE À ÉCRIRE
« Un jour d’avril, ma fille de trois ans, Carrie, a disparu alors que nous jouions toutes les deux à cache-cache dans mon appartement de Brooklyn. »
Ainsi débute le récit de Flora Conway, romancière renommée à la discrétion légendaire. La disparition de Carrie n’a aucune explication. La porte et les fenêtres de l’appartement étaient closes, les caméras de ce vieil immeuble new-yorkais ne montrent pas d’intrusion. L’enquête de police n’a rien donné.
Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, un écrivain au cœur broyé se terre dans une maison délabrée.
Lui seul détient la clé du mystère. Et Flora va le débusquer.

Mémoires d’une jeune fille rangée de Simone de Beauvoir (Sabine)
« Je rêvais d’être ma propre cause et ma propre fin ; je pensais à présent que la littérature me permettrait de réaliser ce voeu. Elle m’assurerait une immortalité qui compenserait l’éternité perdue ; il n’y avait plus de Dieu pour m’aimer, mais je brûlerais dans des millions de coeurs. En écrivant une oeuvre nourrie de mon histoire, je me créerais moi-même à neuf et je justifierais mon existence. En même temps, je servirais l’humanité : quel plus beau cadeau lui faire que des livres ? Je m’intéressais à la fois à moi et aux autres ; j’acceptais mon « incarnation » mais je ne voulais pas renoncer à l’universel : ce projet conciliait tout ; il flattait toutes les aspirations qui s’étaient développées en moi au cours de ces quinze années ».

La mort est mon métier de Robert Merle (Sabine)
« Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s’éclaira…
– Le Führer, dit-il d’une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta:
– Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
– Vous avez l’air effaré. Pourtant, l’idée d’en finir avec les Juifs n’est pas neuve.
– Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu’on ait choisi… »

La plaisanterie de Milan Kundera (Sabine)
En Tchécoslovaquie, Ludvik est étudiant et communiste. A la suite d’une blague mal interprétée qu’il a écrite sur une carte postale et envoyée à une étudiante, il est enrôlé de force dans l’armée des « noirs » c’est-à-dire des ennemis politiques.
Achevé en 1965, La plaisanterie est le premier roman de Milan Kundera alors âgé de 36 ans. Publié en Tchécoslovaquie en 1967, il coïncide avec les prémices du « printemps de Prague », tentative de libéralisation sévèrement réprimée par l’U.R.S.S. en août 1968. Parce qu’il prend pour cadre le régime de son pays, ce roman a été perçu comme un livre essentiellement politique. Ce que Kundera a démenti en le qualifiant « d’histoire d’amour », unique sentiment résistant à la désillusion de l’Histoire.
